L’arrestation jeudi 22 octobre d’un chauffeur de bus de la compagnie OUIBUS conduisant sans point sur son permis entre Lille et Paris révèle l’un des défis que les transporteurs doivent relever depuis la libéralisation : le manque de chauffeurs de bus et l’évaluation de leurs compétences.
En effet, l’ouverture ces derniers mois de plus de 1000 nouvelles lignes en France s’accompagne d’une forte demande en conducteurs de bus longue distance. Le marché de l’emploi dans ce secteur est florissant et les candidats nombreux. 700 postes ont déjà été créés sur les 2000 à 3000 attendus par le gouvernement d’ici fin 2016.
Cependant, une pénurie est à prévoir au cours des prochains mois. D’une part, par effet de vase communiquant : de nombreux chauffeurs d’autocars scolaires ou municipaux s’étant réorientés vers le transport longue distance, pour rompre la monotonie de leur activité et en raison de l’attractivité salariale des transporteurs à la recherche de personnel qualifié et expérimenté, leurs postes sont à présent vacants.
D’autre part parce que l’arrivée sur le marché de nouveaux conducteurs d’autocars ne s’effectue que lentement et qu’à l’issue, pour les candidats, de plusieurs mois de formation, notamment pour obtenir le permis de conduire pour transport de personnes. La grande majorité des candidats ayant commencé leur formation avec la libéralisation du marché de l’autocar, ils ne sont pas encore tous prêts à prendre la route.
Heureusement, de nombreux autocaristes sont déjà bien implantés à l’étranger et proposent depuis longtemps des voyages dans le monde entier. Avec ce nouveau défi lié à la libéralisation du marché de l’autocar, l’avenir comptera sans doute des transporteurs de plus en plus internationaux, tout comme les conducteurs de leurs bus.
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