Dans de nombreux pays européens, le marché de l’autocar est déjà libéralisé. Cela signifie qu’en règle générale, les clients ont le choix entre des tickets de bus à petits prix et des trains rapides, ce qui permet de bien couvrir les besoins de tous les voyageurs. Prochainement, les autocars pourraient conquérir les routes de France, où la libéralisation du marché de l’autocar est actuellement en discussion dans le cadre d’un nouveau projet de loi.
La loi « croissance, activité et égalité des chances économiques », qui pourrait également être le coup d’envoi de l’autocar, est parmi les projets les plus discutés en France en ce moment, surtout en raison de l’introduction d’horaires d’ouvertures des magasins plus longs. Elle a dû surmonter quelques épreuves les derniers mois, notamment l’adoption du projet par l’Assemblée nationale en première lecture en février, le vote du Sénat en mi-mai ainsi que la 2e lecture début juin. Au cas que l’opposition ne réussit pas à passer une motion de censure prévue la semaine prochaine, le Premier Ministre français, Manuel Valls, devrait faire appel à une procédure légale d’urgence, grâce à laquelle la loi pourrait également être définitivement adoptée sans vote par l’Assemblée Nationale. Ensuite, la Loi Macron devrait être examinée une nouvelle fois par le Sénat afin de l’adopter définitivement d’ici mi-juillet.
Actuellement, seules les lignes de bus longue distance transfrontalières sont autorisées en France, si l’on peut prouver que plus de la moitié des voyageurs a réservé une destination à l’étranger. Quelques rares liaisons nationales – parmi lesquelles Paris-Lille et Lyon-Paris – existent cependant. Celles-ci sont gérées par iDBUS, une filiale de la SNCF. Sur les trajets transfrontaliers, de nombreux transporteurs allemands sont également présents : de Berlin à Paris circulent par exemple des bus des sociétés Berlin Linien Bus et Eurolines Germany. L’ouverture possible du marché français de l’autocar apportera un grand nombre de nouvelles liaisons directes. Dans le cadre de leur expansion prévue à l’échelle européenne, les transporteurs qui ont récemment fusionnés, MeinFernBus et FlixBus, ont déjà fixé Paris comme leur prochaine destination internationale. Des lignes sur la Côte d’Azur ou en Provence sont également imaginables. Si le projet de loi est adopté, un délai de 6 mois avant l’entrée en vigueur est prévu, au cours duquel la France pourra se préparer à une marée d’autocars.
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