Pris dans le rythme de nos déplacements professionnels quotidiens ou dans l’excitation des préparatifs de voyages, il est souvent facile d’oublier l’impact environnemental des choix que nous faisons en matière de transport. Voyager en autocar plutôt qu’en voiture fait partie des alternatives qui permettent de réduire les émissions d’oxyde de carbone dans l’atmosphère, en réduisant le nombre de véhicules en circulation. Même si les longs trajets sont encore difficiles à parcourir en autocar électrique, les transporteurs poursuivent leurs recherches pour un maximum d’autonomie en électricité de leurs véhicules, et certaines villes, comme Paris, Marseille ou Nice sont équipées de bus électriques sur leurs lignes municipales.
Le bus électrique : une technologie de pointe
En France, les premiers bus électriques sont apparus dans les années 1990, d’abord dans des véhicules hybrides combinant un moteur thermique et une batterie électrique, permettant un basculement entre les deux sources d’énergie et donc leur utilisation optimale selon les conditions de circulation, puis sous forme de bus autonomes, ne fonctionnant plus que grâce à une batterie électrique. Chambéry et Nantes faisaient alors partie des villes pionnières et exploitaient des minibus.
En 2004, l’ADEME, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, encourage la transition vers des véhicules propres avec son projet « 100 bus électriques », notamment en finançant le coût supplémentaire de 20 % par rapport aux bus thermiques équivalents pour les communes participant. Au total, 18 projets avaient été réalisés grâce à cette opération.
Aujourd’hui, presque tous les constructeurs travaillent au développement de bus et d’autocars verts. La société française PVI a par exemple développé un système de bus à autonomie illimitée avec son « WATT system ». Grâce à des bornes de rechargement ultra-rapide installées aux points d’arrêt, les bus se rechargent en quelques secondes, suffisamment pour effectuer la route jusqu’à la station suivante. Les autres bus développés par PVI ont quant à eux une autonomie de 120 à 150 km, permettant par exemple d’effectuer les liaisons Paris-Orléans, Nantes-Rennes, ou entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne.
La start-up B.E.Green fait encore mieux en proposant le premier autocar de tourisme 100 % électrique, doté d’une autonomie de 200 km. Dès septembre 2017, la flotte comptera 36 véhicules, faisant de l’entreprise, selon son directeur, Patrick Mignucci, « le premier loueur multimarques électrique en France et en Europe ». Grâce à la technologie de B.E.Green, les trajets Bordeaux-Bayonne, Reims-Metz, ou Dijon-Lyon seront bientôt encore plus écologiques.
Nice, Marseille, Paris : des villes modèles en France
Actuellement, Transdev, maison-mère d’isilines est l’autocariste qui s’intéresse et s’engage le plus dans la recherche de solutions écologiques dans le secteur de l’autocar. Ainsi, son partenariat avec PVI sur l’aéroport de Nice-Côte d’Azur a permis de transporter en 18 mois (de janvier 2015 à juin 2016) plus de 65 000 voyageurs en économisant 4 400 litres de carburant. Par ailleurs, la ville côtière a testé en parallèle un autocar doté d’une autonomie de 250 kilomètres, pouvant circuler 16 heures dans des conditions de circulation denses.
Marseille a quant à elle inauguré en juin 2016 sa première ligne de bus 100 % électrique avec 6 bus circulant sur une ligne emblématique du centre-ville. Empruntés par près de 5000 personnes par jour, ces véhicules permettent de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 88 000 tonnes par an et d’économiser 33 000 litres de carburant.
La capitale, Paris, n’est bien sûr pas en reste. Elle propose déjà depuis 1999 à ses habitants et visiteurs de circuler dans le quartier de Montmarte, grâce à 10 Montmartobus, qui ont par ailleurs tous été renouvelés en 2016 pour profiter des toutes nouvelles technologies en matière de protection environnementale.
En décembre 2013, le Stif et la RATP ont par ailleurs décidé de lancer une ambitieuse politique en faveur des bus électriques, qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui avec succès. Depuis 2016, une première ligne 100 % électrique dispose de 22 Bluebus.
Depuis juin dernier, la ville teste également les bus 100 % électriques d’Alstom. L’objectif est de remplacer le parc actuel de 4 600 bus à l’horizon 2025 pour atteindre 80 % de bus roulant à l’électricité et 20 % au biogaz.
Bientôt une France au tout-électrique ?
D’autres villes de France s’engagent également dans la transition écologique, à des niveaux de décisions plus ou moins avancés. Tandis qu’Amiens possède déjà 22 bus verts, Lyon est en cours d’équipement pour l’année 2017. Strasbourg, quant à elle, poursuit sa phase de test, et Rennes a reçu ses premiers véhicules en janvier 2017 suite à un appel d’offres lancé l’an dernier dans le but d’équiper l’ensemble de sa flotte d’ici à 2030.
York : un exemple chez nos voisins britanniques
Le conseil municipal de la ville de York, en Angleterre, a récemment inauguré une politique Park & Ride pour minimiser l’empreinte carbone de la ville et améliorer la qualité de l’air. Ce système de stationnement incitatif, assurant une très bonne connexion en transports en commun entre la périphérie et le centre-ville encourage les habitants et les visiteurs à garer leurs véhicules en arrivant en ville, ce qui permet de réduire les émissions de dioxyde de carbone en zone urbaine. La municipalité prévoit aussi de prendre des mesures pour dissuader les propriétaires de véhicules diesel de laisser tourner leur moteur à l’arrêt, sous peine d’amende, et envisage même de créer sa première zone « Qualité de l’air » . L’objectif est ambitieux, mais simple : faire de York une ville sans pollution.
Des bus électriques dans les rues de York
C’est en juin 2014 qu’ont été introduits les premiers bus électriques dans le réseau de transports de York. Aujourd’hui, 14 bus électriques font partie du système Park & Ride de la ville, dont le but ultime serait qu’ils circulent dans tout le pays. En trois ans à peine, les bus électriques de York ont permis d’éviter des centaines de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone, en comparaison avec leurs homologues roulant au diesel. En plus des bénéfices environnementaux évidents, ces bus favorisent également l’économie locale car ils sont fabriqués dans la région, et servent aux touristes et visiteurs.
Récemment, York est devenue la première ville en dehors de Londres à s’équiper d’un bus à impériale tout électrique, appelé le Metrodecker EV. Ces bus zéro émission peuvent transporter jusqu’à 99 passagers sur près de 250 kilomètres. Le Metrodecker EV continue d’être testé afin d’améliorer encore ses capacités.
Avec FlixBus, réduisez encore plus votre empreinte carbone
Si le tour des villes de l’Hexagone et de nos voisins anglais les plus écologiques en matière de transport vous tente, l’autocar vous permettra de le faire tout en protégeant la planète. Mais avec FlixBus, vous avez la possibilité de compenser l’intégralité de votre empreinte carbone. Grâce à la « compensation CO2 », les voyageurs peuvent choisir au moment de la réservation de leur ticket de payer quelques centimes de plus qui seront reversés au profit de projets environnementaux.
En 2016, les fonds récoltés ont permis la construction et l’entretien d’éoliennes sur l’île caribéenne d’Aruba. En Allemagne, les passagers ont même la chance de choisir le projet qu’ils souhaitent financer. L’année dernière, l’argent a servi à un projet de distribution de nourriture à des sans-abris et associations d’aide aux SDF.
Partager cet article