S’il est un secteur économique florissant, c’est bien celui des transports. Depuis des années, les nouveautés se multiplient : le covoiturage ou les services de chauffeurs connaissent de plus en plus d’adeptes, les temps de trajets sont toujours plus courts, l’impact environnemental de nos déplacements se réduit, et les technologies de la fabrication à l’utilisation et aux services proposés sont de plus en plus pointues. Bien sûr, le secteur de l’autocar ne fait pas exception, et c’est notamment le thème des bus autonomes qui occupent les constructeurs. Dans le monde entier, le nombre de villes à opter pour ce moyen de transport ne cesse de croître également, preuve qu’une vraie révolution est à l’œuvre !
Une concurrence déjà importante
Si le rêve du voyage autonome n’est pas neuf et peuple l’imaginaire collectif et la littérature ou les films de science-fiction, la réalité de celui-ci est très récente. Dans le domaine des transports publics, la France est à la pointe de la technologie grâce à Navya, une entreprise spécialisée dans la conception de véhicules autonomes. Depuis 2016, la start-up lyonnaise travaille avec l’autocariste Keolis. Aux États-Unis également, Waymo, une filiale d’Alphabet, la maison-mère de Google, a récemment annoncé le lancement d’une flotte de taxis autonomes à Phoenix, en Arizona. Uber, enfin, a également testé plus tôt cette année, un véhicule autonome de covoiturage.
Comment ça marche ?
Concrètement, l’autocar équipé de la technologie de conduite autonome dispose de caméras et de capteurs lasers. Ces derniers enregistrent les données de la route et calculent ainsi l’itinéraire. Le système est à la fois capable d’identifier les obstacles, mais aussi de lire et de comprendre les panneaux de signalisation. Dans le cas où un piéton serait sur la voie, par exemple, la sécurité serait immédiatement activée et le véhicule freinerait. Actuellement, les autocars autonomes sont capables de transporter jusqu’à 15 personnes et peuvent atteindre une vitesse maximale de 45km/h.
Bien sûr, ces véhicules sont également propres et alimentés en énergie par des batteries rechargeables.
Des tests dans le monde entier
En 2016, Lyon avait été pionnière dans l’utilisation d’autocars autonomes. En juillet dernier, ce fut le tour de Paris, qui a mis en service des navettes autonomes dans le quartier de la Défense.
En Allemagne, la Deutsche Bahn, qui gère le réseau de transport ferroviaire mais aussi des autocars, s’est également lancée sur le marché au mois d’octobre. En Bavière, à Bad Birnbach, un petit bus autonome et électrique pouvant accueillir jusqu’à 6 passagers circule tous les quarts d’heure entre la gare et la station thermale, en passant par le centre-ville. Si le test est concluant, l’utilisation de tels véhicules, d’abord proposés dans des régions plutôt rurales, sera étendue à tous les types de routes et les trajets seront adaptés aux besoin des clients pour par exemple conduire les passagers de la gare à leur domicile directement, indique la Deutsche Bahn.
Cette volonté de développer les transports autonomes correspond en Allemagne à une volonté politique ; en effet, en mars dernier, le Bundestag, le Parlement allemand, a voté une loi autorisant la mise en service sur les routes de véhicules équipés de systèmes partiellement ou totalement autonomes. Le gouvernement fédéral souhaite que le pays devienne leader en matière de systèmes de conduite automatisée. Le Ministre des transports, Alexander Dobrindt, considère qu’il s’agit là de « la plus grande révolution en matière de mobilité depuis l’invention de l’automobile » et qu’elle permettra de réduire le nombre d’accidents et d’embouteillages sur les routes.
Las Vegas également s’intéresse aux autocars autonomes et a inauguré son premier véhicule au début du mois de novembre. Il s’agit de la première navette de ce genre à être utilisée sur les routes américaines. Contrôlé par ordinateur, il circule en moyenne à 25 km/h et dessert les lieux les plus touristiques de la ville.
A Londres également, une phase de test avait été lancée par Navya en septembre dernier sur le site du Parc Olympique pour évaluer les capacités du véhicule à gérer un environnement où circulent beaucoup de piétons.
Enfin, à Sion, en Suisse, après une première phase couronnée de succès et le transport de 6000 personnes, la municipalité a décidé de prolonger le déploiement d’autocars autonomes au moins jusqu’à la fin de l’année 2018, et a élargi le tracé parcouru en ville.
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