Six mois après que le marché de l’autocar en France a été libéralisé, les transporteurs s’en réjouissent toujours énormément : Depuis que les bus longue distance sont autorisés à circuler librement en France, 1,5 million de passagers les ont empruntés. Ce chiffre, rendu public lors du troisième bilan de la libéralisation du Ministère de l’Économie le 1er mars 2016, souligne encore une fois la popularité de la nouvelle alternative de transport des Français qui ne cesse de devenir plus importante.
Statistiques sur le marché de l’autocar français
▶ 1,5 millions passagers transportés depuis la libéralisation
▶ 2 500 départs et arrivées quotidiens
▶ 1 300 emplois créés
▶ 158 villes et aéroports desservis
▶ 103 déclarations faites auprès de l’ARAFER
Le développement du réseau d’autocar en France
Actuellement, 158 villes sont desservies par plus de 2 500 départs et arrivées d’autocars chaque jour. Les voyageurs français peuvent profiter des liaisons directes entre 734 paires de villes, c’est-à-dire deux villes directement connectées par un bus longue distance. On peut aussi rejoindre quelques aéroports, tels que Paris – Charles de Gaulle ou l’aéroport de Nice.
Depuis la libéralisation du marché en août 2015, plus de 200 lignes ont été ouvertes sur le territoire français. Les destinations principales sont surtout Paris, Lyon, Strasbourg et les autres grandes villes de la France. Ainsi, les liaisons d’autocar les plus souvent proposées sont – entre autres – Paris ↔ Lyon, Lyon ↔ Marseille ou Strasbourg ↔ Reims. Cependant, les autocaristes intègrent davantage les villes de taille moyenne dans leurs réseaux et on y trouve également Metz, Besançon ou Le Mans. Par ailleurs, l’ARAFER a déjà reçu 103 dossiers des projets des liaisons de moins de 100 kilomètres – 28 déclarations ont été mises en saisine et deux projets ont été interdits.
Les autocaristes en France
Au total, sept opérateurs de bus sont actuellement présents en France : isilines, FlixBus, ALSA, Eurolines France, OUIBUS, Starshipper et megabus couvrent tous différemment le réseau d’autocar français. Ainsi, surtout isilines et FlixBus se concentrent sur les liaisons nationales tandis qu’ALSA et Eurolines France proposent également des lignes transfrontalières. Une étude réalisé par CheckMyBus en janvier 2016 concluait que Transdev, maison-mère d’isilines et Eurolines France, et OUIBUS, la filiale de la SNCF, avaient dominé le marché français en 2015. Contrairement aux prévisions faites, aucun tout nouveau transporteur n’a vu le jour depuis la libéralisation du marché. Dans le futur, on s’attend à des fusions des grands autocaristes comme il était le cas en Allemagne deux ans après l’ouverture du marché avec MeinFernbus-FlixBus.
Les effets économiques de la libéralisation
En tout, déjà 1 300 emplois ont été créés depuis l’ouverture du marché – ce sont surtout des conducteurs de car qui sont recherchés. En plus, les autocaristes déclarent avoir un taux moyen de remplissage de 50 à 70 % sur leurs lignes. En général, les utilisateurs des bus sont surtout les étudiants et personnes âgées qui valent le confort et le prix avantageux d’un voyage en autocar. Effectivement, une analyse de France Stratégie démontre que le prix moyen d’un trajet en autocar est de 4,5 centimes/ kilomètre comparé à 6 centimes/ kilomètre pour le co-voiturage et 10 centimes/ kilomètre pour un trajet en train.
La vitesse de la croissance du marché de l’autocar en France est comparable à celle du marché en Outre-Rhin suite à la libéralisation en 2013. Cette année, le gouvernement vise encore la création d’environ 1500 emplois et on s’attend à près de 4 millions de passagers pour toute l’année 2016. L’autocar restera donc sur la route du succès en France !
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